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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 11:20

                     RAPPORT MORAL

               ET D’ORIENTATION 2012

 

 

Mesdames, Messieurs, chers adhérents, chers Amis (es)

 

Je tiens à remercier très chaleureusement les invités présents à notre Assemblée Générale.

 

Aujourd’hui, vendredi 17 février 2012, nous réunissons notre 43èmeAssemblée Générale de la Section Côte basque de l’UNRP.


La Section a été créée le 18 mars 1969.

 

L’UNRP , a depuis sa création une certaine vision de la vie en société, par une recherche permanente de justice sociale et de solidarité. Elle a franchi son demi siècle d’existence parce qu’elle a toujours su et toujours voulu être et rester au plus près des ses adhérents, pour soutenir les plus défavorisés d’entre eux, notamment les veuves de nos collègues.

 

1- Pouvoir d’achat  des retraités:

Notre inquiétude reste très grande sur l’évolution de notre pouvoir d’achat, nous constatons année après année, mois après mois une baisse de notre pouvoir d’achat.

Cette baisse constante est due à trois raisons essentielles :

-La première raison : aujourd’hui de nombreux salariés partent en retraite avec une pension incomplète, conséquence soit de l’effet de l’allongement des durées de cotisations, soit du report de l’âge de la retraite.

-La deuxième raison est liée au système de revalorisation des pensions. Les pensions sont indexées sur l’évolution des prix et non plus sur l’évolution des salaires. Ce système a entraîné un décrochement important entre l’évolution des pensions et l’évolution des salaires.

Ainsi les retraités ne profitent pas de la création de richesses de notre pays.

-La troisième raison est liée à la forte évolution des dépenses contraintes.

Ces dépenses indispensables à la vie quotidienne dont personne ne peut se passer : l’alimentation, l’électricité et le gaz ont augmenté de 13,8%, les assurances de 4,7% et les loyers de 4%, et la liste n’est pas exhaustive.

 

Cela n’a que trop duré. Un nouveau système d’indexation des pensions est indispensable. C’est ce que nous demandons et revendiquons avec force.

Cette baisse du pouvoir d’achat touche tous les retraités, mais frappe avec plus d’acuité les retraités percevant des faibles pensions.

Il faut savoir qu’aujourd’hui en France la moyenne des pensions s’élève à 1122 € par mois. La moyenne des pensions versées aux femmes s’élève à 825 € par mois. Près d’un retraité sur deux touche une pension inférieure au SMIC.

Sur 15 millions de retraités, 10% sont aujourd’hui en dessous du seuil de pauvreté, qui s’élève à 954€ par mois.

La France comptait en 2009, d’après L’INSEE, 8.2 millions de pauvres dont 1 million et demi de retraités et nous savons que depuis deux ans la situation s’est aggravée. D’autre part, les récentes décisions  gouvernementales anti-déficit ont des conséquences négatives sur le pouvoir d’achat des retraités.

Bien sur le compte n’y est pas, nous avons eu une augmentation de 2,1%  au 1er avril, alors que l’inflation pour 2011 s’élève à 2,5 %.

Depuis le 1er octobre 2011 le doublement de 3,5% à 7 %  de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance (TSCA)  pour les contrats de complémentaire santé solidaires et responsables, sera bel et bien répercutée sur les cotisations. Elles augmenteront de 5 à 6 % en 2012, d’après les responsables de la Mutualité Française. Cette taxe s’ajoute à celles déjà existantes notamment la CMU.de 6,27%. C’est 13,27 % du chiffre d’affaires des mutuelles qui est impacté par ces taxes. Qui cette même Mutualité Française,  au travers de leurs dirigeants n’a défendu  en aucun moment les intérêts de leurs adhérents auprès des pouvoirs publics.

 

Une pétition organisée par cette même Mutualité n’a recueilli que 500.000 signatures sur 38 millions d’adhérents, je pense que le Ministre de la Santé Xavier Bertrand  a du doucement rigolé !.

 

Cette taxe a pour but de réduire le déficit public et devrai rapporter entre 250 et 300 millions d’euros au gouvernement pour le dernier trimestre 2011. Pour 2012, 1,1 milliard d’euros supplémentaires devraient  ainsi être affectés aux comptes de la protection sociale.

2- Notre système de protection Sociale : 

Notre système de protection sociale repose sur la solidarité entre tous les citoyens et travailleurs, entre toutes les générations. Cet idéal de solidarité est à la base de la création de la Sécurité Sociale par le Conseil National de la Résistance ( C.N.R.) au sortir de la guerre.

Nous réaffirmons avec force que les principes fondateurs de l’Assurance Maladie doivent être sauvegardés. Nous dénonçons toutes les atteintes, toutes les remises en cause qu’on leur porte. Nous lutterons contre toute mesure qui affaiblit ces principes.

Depuis des années, les réformes de l’Assurance Maladie qui se succèdent portent atteinte à ces principes de solidarité.

Le projet de loi de financement de S.S cette année encore propose de mettre à contribution les salariés  et les malades pour résorber le déficit de l’assurance maladie.

Une nouvelle fois, le gouvernement a choisi d’agir sur les dépenses plutôt que d’envisager une réforme en profondeur du financement de notre protection sociale. En matière d’assurance maladie, les mesures proposées par le gouvernement pèseront à nouveau sur les patients.

Face à cette insécurité sociale grandissante, il faut un financement moderne reposant aussi sur la valeur ajoutée des entreprises et sur les revenus tirés d’une économie financiarisée.

Les nouvelles recettes doivent contribuer à revoir profondément notre organisation sanitaire et non pas à  alimenter aveuglément un système de santé qui rend possible le refus de soins. Les dépassements d’honoraires, les déserts médicaux et qui sert de véritables rentes de situation aux entreprises  pharmaceutiques.

Un focus sur les déficits,

Déficit 2010 = 30 milliards d’euros

Déficit 2011 = 24 milliards d’euros

Déficit 2012 = 14 milliards d’euros (prévisions)

 

LA DEPENDANCE

 

4-Pour la dépendance il faut une réponse collective ; solidaire et publique.

Depuis des années, les gouvernements successifs projettent de créer une véritable couverture sociale, le Vème risque afin de permettre de prendre en charge les personnes en perte d’autonomie. C’était un engagement de campagne du Candidat SARKOSY.

Mais depuis 2007, rien ! La réforme est sans cesse repoussée.

En janvier 2011, le Président lui-même lançait un grand débat national sur cette question. D’après ses dires en janvier, ce serait le dernier grand chantier du quinquennat. Six mois de discussions approfondies au niveau national et dans les régions, discussions dans lesquelles les organisations syndicales se sont fortement investies.

Tous les rapports et avis étaient remis, comme prévu, au gouvernement et au Président de la République début juillet 2011.

Le 13 juillet le Président SARKOSY décidait de reporter les arbitrages gouvernementaux en septembre.

Le 24 août, le Premier Ministre annonçait un nouveau report en 2012, prétextant la crise de l’endettement.

Le milliard d’euros promis par la Ministre  Roselyne BACHELOT pour 2012 disparaissait du projet de loi de finances de la Sécurité Sociale. Et pourtant, ce milliard d’euros devait permettre d’aider certains départements en difficulté pour verser L’APA, d’aider certains services d’aide à domicile et de diminuer le reste à charge des familles.

Nous pouvons craindre que ce dossier soit définitivement enterré, au moins jusqu’aux prochaines élections.

C’est pourquoi, avec force, nous devons réaffirmer aujourd’hui la nécessité d’une grande réforme de la prise en charge des personnes en perte d’autonomie, de toutes les personnes quel que soit leur âge, quelle que soit l’origine du handicap.

Nous devons réaffirmer avec force que c’est à la collectivité nationale d’organiser cette prise en charge, c’est aux législateurs de définir par la loi à la fois l’organisation et la prise en charge financière.

Non la perte d’autonomie n’est pas un bien marchant, son financement doit reposer sur la solidarité nationale.

Nous refusons les idées avancées par certains responsables politiques, idées qui tournent le dos à la solidarité nationale.

Nous refusons, en particulier, l’abandon de L’APA et son remplacement par une assurance privée obligatoire.

Nous refusons la mise en place d’un système de recours sur le patrimoine.

La seule réponse possible, c’est la création d’un droit universel de compensation de la perte d’autonomie.

 

Un enjeu de société qui demande une réponse de la collectivité nationale.

Les enjeux sont importants. Les projections démographiques montrent que la population des plus de 80 ans passera dans notre pays à quatre millions de personnes d’ici l’année 2020, soit une augmentation de 80%. Même si l’espérance de vie en bonne santé progresse plus vite que l’espérance de vie elle-même, cette forte augmentation des plus de 80 ans entraînera une augmentation importante des personnes âgées en perte d’autonomie.

L’Action Sociale de notre Ministère envers les policiers actifs est insuffisante compte tenu des besoins. Pour les retraités, cette action est quasi inexistante, à l’exception d’un journal d’information pour les retraités, mais rien de concret et aucune mesure financière. Nous déplorons l’absence de représentation des retraités dans les instances de concertation de l’action sociale (arrêté en faisant état de 1994).

Le Conseil d’Administration de l’UNRP a pris acte de la fin de non revoir opposée aux Associations et mutuelles de siéger même à titre consultatif au sein des instances de l’action sociale, CNAS, CLAS.

Le combat ne s’arrête pas le jour de la retraite. C’est pourquoi les retraités de l’UNRP doivent continuer d’agir pour améliorer les conditions de vie de tous.

Nous en avons pour preuve, le gouvernement avait supprimé le budget de l’aide ménagère à domicile en 2010 pour les fonctionnaires. A l’époque avec le Pôle des Retraités nous avions vivement réagi à cette iniquité envers les fonctionnaires retraités, auprès du Secrétariat à la Fonction Publique.

Il aura fallu un certain temps à ces messieurs pour ce décider à revenir sur leur décision.

Nous avons enfin obtenu satisfaction puisque cette aide sera restaurée à compter du 1er mars 2012.

Reste à voir selon quels critères elle va être appliquée.

Nous restons vigilants, dans l’attente de la circulaire d’application.

Il ne faut jamais désespérer, la pugnacité, la volonté et la ténacité de l’UNRP se révèlent  parfois payantes.

Nos collègues qui partent à la retraite n’adhèrent pas ou peu à l’UNRP,  faut-il chercher du côté des syndicats, ces derniers se divisent  pour au bout du compte n’avoir pour chacun d’entre eux une majorité suffisante pour se faire entendre. A quand une fédération des syndicats de police puissante qui faciliterai la vie de l’UNRP, car aujourd’hui cette division ne fait que desservir notre Union, UNITE POLICE ,avez-vous dit,  oui, mais quand !!!

 

C’est dans ce contexte, que je profite de cette tribune et de la présence du Président National René ESPANOL pour faire passer un message, Il existe dans ce pays plusieurs Associations et Unions de retraités de la police, j’en appelle au  rassemblement au regroupement afin de constituer une force vive capable d’être entendue. En la matière l’UNRP pourrait jouer ce rôle  de  fédérateur, en  se regroupant au sein d’une Fédération Nationale des Retraités du Ministère de l’Intérieur, certes un projet de convention de partenariat avec les Retraités de la Gendarmerie a vue le jour, soyons plus audacieux plus visionnaires, doit figurer dans cette convention une close éventuelle de rapprochement voire de fusion, je ne dis pas que se sera  simple, facile, il faut faire bouger les lignes plutôt que de rester les deux pieds dans le même sabot .  « Car celui qui n’avance pas recule ».

Il faut mettre en place une politique plus ambitieuse, surtout sur le recrutement Vous pouvez compter sur moi si vous en êtes d’accord, c’est  cette ligne politique que je défends  et que je défendrai au sein du Conseil d’Administration de L’UNRP. Comme vous le savez il n’y a pas de syndicats chez nos collègues gendarmes. Pour être sur le même pied d’égalité,. l’UNRP  doit rompre cette convention  avec l’UNSA  police,  ce partenariat coûte aux  adhérents que nous sommes  la modique somme de plus de 50.000 € par an, cet investissement est très lourd pour les finances de notre Union. Aucun retour sur investissement, nous pourrions utiliser cette somme différemment, par exemple, baisser sensiblement la côte part de la cotisation nationale, ou augmenter le capital décès, ou bien  encore aider nos camarades dépendants. Vous le voyez bien, avez-vous vu les actifs défendre les intérêts des retraités si c’était le cas ça se saurai, j’en ais pour preuve le dossier GRIESMAR.  Nous devons à tout prix retrouver notre indépendance sur le plan syndical,   car je reste persuadé que cette convention avec L’UNSA POLICE ou quand bien même avec un autre syndicat, est une barrière à l’adhésion  des collègues partis en retraite. Une décision à l’AG d’ANGLET a été voté pour reconduire ce partenariat avec L’UNSA POLICE, je respecte ce vote d’Assemblée Générale, mais je mettrai tout en œuvre, pour qu’en 2013 à la prochaine AG ce partenariat « gagnant  perdant » ne soit reconduit.

Notre vrai famille aujourd’hui c’est la Fédération Générale des Retraités de la Fonction Publique la F.G.R.F.P. Ne soyons pas naif  les articles L15 et L 16 du Code des Pensions Civiles et Militaires  ne seront jamais rétablis, donc forcé est de constaté que nous n’avons plus aucun lien avec le monde des actifs.

Au même titre que le contrat qui nous lis a MEYCLUB  13.000 euros par an,  pas franchement indispensable, quant on sait que la plupart de nos adhérents ont auprès de leur mutuelle, de leur banque, voire de leur assureur, un produit identique gratuit.

Nous ne pouvons sur un plan comptable, continuer à dépenser l’argent de nos adhérents.

Il paraît, je dis  bien il paraît, que nous avons aussi un partenariat avec L’ANAS s’il existe dites le moi !

Je vous renvoi sur le site internet de l’ANAS, rubrique partenaires le logo de l’UNRP est absent,  aucun lien n’existe  pour permettre éventuellement aux futurs retraités de consulter le site de L’UNRP. Alors que nous faisons de la publicité pour cette Association dans notre journal « RETRAITE POLICE » et dans notre «  AGENDA 2012 »

 

Une réunion s’est tenue au Commissariat de Saint de Luz, en présence du Président National  et encore une fois les retraités ont été oubliés, alors que nous représentons 75% des effectifs.

 Ais-je besoin de vous rappeler que le Président National de L’ANAS n’est autre que Joaquin MASANET, retraité, ancien Secrétaire Général de L’UNSA POLICE. La presse en a fait écho récemment, ce dernier sans aucun scrupules soutient le candidat à la présidentielle, François HOLLANDE.

Ce comportement est  inadmissible, la notion d’intérêt général est bafouée. « Apolitique avez-vous dit » !!!

Des exemples comme celui là j’en ais d’autre, l’ANAS 64 a présenter ses vœux  le 30 janvier 2012 au Commissariat de bayonne avec UNITE POLICE, Le Président de l’UNRP Côte Basque  en l’occurrence votre serviteur n’a pas été invité…. !!!!  Chercher l’erreur .

Des partenariats qui ne nous apporte rien, on s’en passe volontiers , L’UNRP j’en suis convaincu n’a pas besoin pour exister de partenaires qui nous prennent de l’argent et surtout ce qui est grave ne nous donne rien en retour.

L’UNRP a perdu depuis 2005  environs 11.000 adhérents, aujourd’hui les Sections nous quitte les unes après les autres, la dernière en date à avoir quitté notre Union c’est une des sections les plus importantes en l’occurrence BORDEAUX.

Au vu de ce constat,  notre Union a perdu son triple AAA, il est grand temps de changer de politique, il doit y avoir au sein du Conseil d’Administration un vrai débat  de fond sur cette situation catastrophique, car je crains que l’UNRP  meure sans les armes à la main.  

Je vous remercie.

                                                        Le Président de l’UNRP Côte Basque         

 

Christian   CAUBET

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